Une nouvelle Tchernobyl est possible

L’Ukraine a commémoré mardi les trente ans de la catastrophe de Tchernobyl. Une ville qui est entrée dans l’histoire le 26 avril 1986, lorsque le réacteur numéro 4 explosa au cours d’un test de sureté. Au départ, les autorités soviétiques avaient cherché à sous-évaluer, à cacher cet accident. Alors que la Suède alertait le monde sur une hausse de la radioactivité.

Bien évidemment, le bilan humain a été lourd. Un rapport onusien, publié en 2005, parle de 4 000 décès avérés ou à venir dans les trois pays les plus touchés : Ukraine, Bélarus et Russie. Un chiffre que récuse l’ONG Greenpeace : cette dernière évalue à 100 000 le nombre de décès dus à cet accident nucléaire. Peu importe. La vérité est que Tchernobyl aura tué. Beaucoup tué.

Mais a-t-on tiré tous les enseignements de ce qui s’est passé dans cette ville située à une centaine de kilomètres de Kiev ? Oui, diront certains. Tchernobyl a été un électrochoc planétaire. Elle a permis la création de l’Association mondiale des exploitants nucléaires et la signature d’une convention de l’AIEA sur la sûreté nucléaire.

Rien cependant n’indique que le monde est à l’abri d’une nouvelle Tchernobyl, à l’heure où des milliards d’euros sont dépensés afin de lui trouver un sarcophage de béton. Car entre-temps, il y a eu Fukushima, au Japon… De plus, la plupart des réacteurs nucléaires occidentaux (construits dans les années 60-70) sont aujourd’hui vieux.

Guillaume Camara

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