" Des nouvelles positives ". C'est comme cela que le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a réagi en apprenant la rencontre historique entre le président sud-coréen Moon Jae-in et le leader nord-coréen Kim Jong-un. Les deux chefs d'Etat se sont engagés vendredi à oeuvrer en faveur de la dénucléarisation dans la péninsule. Le tout devant les caméras du monde, qui n'ont pas manqué d'immortaliser chacun de leurs faits et gestes. Comme cette poignée de main esquissée dans la zone démilitarisée...

Depuis la guerre (1950-1953), aucun dirigeant nord-coréen n'avait mis le pied sur le sol sud-coréen. C'est d'ailleurs ce qui conférait à ces instants une certaine gravité et un poids émotionnel considérable. " Je me sens submergé par l'émotion ", a reconnu Kim Jong-un, juste après avoir franchi la démarcation à Panmunjom.

Dans ce village, les deux frères ennemis d'hier ont fait une déclaration solennelle, où ils affirmaient " qu'il n'y aura plus de guerre sur la péninsule coréenne et qu'en conséquence une ère de paix a commencé. " " La Corée du Sud et la Corée du Nord confirment l'objectif commun d'obtenir, au moyen d'une dénucléarisation totale, une péninsule non nucléaire ", ajoutaient-ils. Au cours de ce sommet, ils ont aussi émis le souhait de rencontrer les Américains et les Chinois " en vue de déclarer la fin de la guerre et établir un régime de paix permanent et solide " sur la péninsule. 

A défaut de traité, les deux pays sont toujours aujourd'hui techniquement en guerre. Mais qu'on se rassure ils ne veulent pas " répéter le passé malheureux qui a vu tourner court de précédents accords intercoréens. " Même si pour Kim Jong-un : " Il pourrait y avoir sur le chemin des retours de bâton, de difficultés et des frustrations. "  " Mais on ne peut parvenir à la victoire sans douleur. "

Guillaume Camara

 

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