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Le festival de Cannes en avait fait son Grand prix et l’académie des Césars son Meilleur film. Ainsi va la belle vie Des hommes et des dieux : cette magnifique œuvre cinématographique (signée Xavier Beauvois) qui a déjà attiré plus de 3 millions de français dans des salles obscures.

 

Mais pourquoi un tel succès en ces temps de morosité et d’angoisse ? Est-ce parce que les critiques y ont été assez dithyrambiques ? Sans doute. Ce qui est certain, il est difficile de sortir indemne après avoir visionné ce film. Lequel retrace si justement l’histoire tragique des moines français de Thibéhirine, en Algérie.

 

Dans le prologue, on voit d’abord une petite foule villageoise, resplendissante, pleine de vie, partageant le quotidien des cisterciens. Les sourires sont là ; la musique résonne ; les religieux se dévouent sans compter. En soignant, en consolant, en exhortant, en psalmodiant. Bref, c’est l’Eden sur la terre. Malheureusement, cette superbe ambiance va se briser.

 

Quelques extrémistes du GIA surgissent au monastère. Ils questionnent, admonestent, menacent, repartent. Les moines se retirent dans la louange et dans la supplication. Puis, vient le moment où ils doivent prendre la décision de rester ou non. On les sent inquiets, interrogatifs. Finalement, ils opteront pour Thibéhirine. Ils ne partiront donc pas. Soudain, pendant une nuit, les religieux, dormant, seront réveillés par les bruits d’hommes encagoulés et déterminés. On les kidnappera pour une destination inconnue.

 

Ils seront exécutés. Parce qu’ils ont aimé l’Algérie. Parce qu’ils ont voulu servir leurs frères et sœurs dans le Christ.

 

Guillaume Camara

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