Hier, à Niamey, une foule est descendue dans la rue. Elle a dit : « Tandja doit partir ! » « Non à sa Constitution ! » Que recherche-t-elle réellement ? Un chienlit ? Non. Un soutien ? Assurément. Car dans quelques jours (le 22 décembre exactement) s’achève le mandat présidentiel de Mamadou Tandja.

 

Mais le souverain ne veut pas s’en aller quand pointera ce terme décisif. Pour cela, il a trouvé un stratagème éculé : tripoter les textes constitutionnels pour s’assurer un règne éternel. Comme cette foule, M. Tandja, nous désirons vous crier ces mots : Dehors ! Partez !  Redorez le blason de cette nation agenouillée par la pauvreté et le sous-développement !

 

La démocratie n’est pas une affaire de sketch, ni de calembour. Elle est une affaire d’exigence. Sans elle, les délices de cette forme de gouvernement s’affadiront, s’assècheront, s’anéantiront. Et ça, nous ne le souhaitons pas pour le Niger qui scande à la face du monde son aspiration à une démocratie véritable, son intransigeance à une légalité constitutionnelle.

 

Oui, nous sommes avec la foule de Niamey !

 

Guillaume Camara

 

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