kadhafi1.jpg

 

Le sel de la démocratie, c’est qu’elle admet le consensus ou l’antagonisme des opinions. Et tant mieux que cela soit ainsi. Je le dis, parce qu’on assiste, à présent, au cœur même de nos cités démocratiques occidentales, à une montée de protestations sur le bien-fondé de l’intervention des alliés en Libye.

 

En Amérique, certains parlementaires souhaitent qu’Obama s’exprime sur les raisons qui l’ont poussé à mettre en état de guerre ses troupes. Avant même que le Congrès n’ait pu donner préalablement son aval. Dans cette posture, ce qu’on redoute, en effet, c’est une Irakisation de la situation. On ne veut surtout pas que le pays de l’Oncle de Sam, foudroyé par un déficit économique abyssal, s’enlise, à nouveau, dans un conflit, dont l’issue serait incertaine. La Ligue arabe, au départ prête à apporter son concours, épouse la même résignation.

 

Mais l’Irak n’est pas la Libye, et la Libye n’est pas l’Irak. Autrement dit, la bataille irakienne s’était faite sur un tissu de mensonges ourdi par George Bush et ses nervis, or l’opération libyenne actuelle a eu l’onction onusienne, le charme d’une légalité au service du bien commun. Les avions de chasse, made in France, Angleterre, Amérique, sont présents dans le ciel libyen pour protéger avant tout la population civile. Tel est le sens de la résolution 1973.

 

Le droit d’ingérence est un salut pour les peuples en danger. S’il n’est pas appliqué, un fou comme Kadhafi (photo) se verra toujours autorisé de massacrer sa population.  

 

Guillaume Camara

 

Retour à l'accueil