En 2016, elles étaient près de 108 millions de personnes à être confrontées dans le monde à une situation d’insécurité alimentaire grave, « soit une hausse spectaculaire par rapport aux 80 millions de personnes enregistrées » l’année précédente. C’est ce que révèle un rapport réalisé conjointement par l’Union européenne, l’USAID/FEWSNET, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, le Programme alimentaire mondial et l’UNICEF.

Parmi les causes rendant difficile voire impossible l’accessibilité des populations aux denrées alimentaires, les rédacteurs de ce document citent entre autres les conflits, la hausse des prix des produits alimentaires dans les marchés locaux des pays affectés, la sécheresse et l’irrégularité des pluies (due au phénomène El Niño).

Cette année, d’après ce rapport mondial, certains pays risquent encore de sombrer dans la famine. C’est le cas du Sud Soudan, la Somalie, le Yemen et le nord-est du Nigéria. Sur cette liste, il faut y ajouter l’Irak, la Syrie, le Malawi, le Zimbabwe « qui nécessitent un niveau d’aide très élevé en raison de la généralisation de l’insécurité alimentaire ».

L’Union européenne a déjà mobilisé 165 millions d’euros « afin d’aider les populations affectées par la famine et la sécheresse dans la Corne de l’Afrique ». L’an dernier, 550 millions avaient été alloués.    

Guillaume Camara

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