Samedi 15 juillet, la préfecture de police de Paris a procédé à l'annulation du concert de l'artiste congolais Héritier Watanabe, qui devait se produire dans la mythique salle de l'Olympia.

Dans les motivations ayant entraîné cette décision, la préfecture de police a parlé « des débordements inacceptables » auxquels s'étaient livrés les opposants au régime congolais, sur la Place de l'Opéra, « où des poubelles ont été incendiées ». Pareille chose s'est également produite sur le boulevard de la Madeleine, là, c'est un véhicule qui a été cramé par ses occupants « qui ont pris la fuite ».

A la suite de cela, les forces de l'ordre ont procédé à trois interpellations. 

On en est là face à une affaire politico-musicale dont la cible principale s'appelle Joseph Kabila. C'est lui que les manifestants rejettent, houspillent à travers Héritier Watanabe (un musicien connu pour ses accointances avec le monarque de Kinshasa ; il a d'ailleurs chanté pour lui lors des campagnes présidentielles de 2006 et de 2011.) C'est lui que les Congolais de la diaspora souhaitent voir quitter le pouvoir, alors que constitutionnellement depuis le 20 décembre, il ne peut plus être à la tête du pays. De la patrie de Lumumba, aujourd'hui fracturée, martyrisée, indigente. Malgré un sous-sol prodigieusement riche.

Guillaume Camara 

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