Une fois encore les Nations Unies tirent la sonnette d’alarme sur la situation au Sud-Soudan. Cette région pourrait connaître une catastrophe humanitaire. Pour attester cette menace, les responsables onusiens s’appuient sur plusieurs paramètres.

 

D’abord la persistance des conflits tribaux, la pénurie de nourriture, l’inflation des prix des denrées alimentaires. Là-bas, plus d’1,2 million de personnes vivent grâce à l’assistance humanitaire du Programme alimentaire mondial (PAM). Et l’argent manque dans les caisses. Pour assurer le maintien en vie de la population, il faut 85 millions de dollars. Un chiffre qui est encore loin des 59 millions de dollars déjà disponibles.

 

On ne le dira jamais assez que la guerre pour la guerre reste une absurdité. Pourquoi cette contrée (qui a signé en 2005 un accord de paix avec le Nord et recèle de champs pétrolifères) a-t-elle faim ? C’est parce que deux ethnies  (Murele et Lou Nuer) se rejettent, se battent, s’entretuent. Elles sont les premières responsables de cette tragédie qui touche essentiellement les femmes et les enfants. Khartoum doit agir avec célérité pour que cette question si dramatique se résolve, par le truchement des médiations qui s’ouvriraient à toutes les parties concernées. La famine peut s’éloigner, mais pas avec l’épée.

Guillaume Camara

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