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Au Togo, l’on ne connaît pas le zapping politique. Ce sont toujours les mêmes (c’est-à-dire les Eyadema, les Olympio) qui dirigent, qui s’arc-boutent sur la cathèdre des privilèges et des délices du pouvoir.

 

Celui qui prend le risque de les combattre ou de leur infliger un Basta ya  est mal vu. On le craint. On le dédaigne. On lui met les bâtons dans les roues : c’est ce qui arrive un peu à Kofi Yamgnagne, cet ancien ministre de François Mittérand, candidat au scrutin présidentiel du 28 février.

 

S’il est Français par naturalisation, cet animal politique, ce Bassar n’a jamais cessé d’être Togolais. D’être Africain. Mais toutes ces réalités fortes, identitaires, ces détracteurs tentent de les lui contester. Bigre ! Ah, si on les écoutait, si on écoutait leurs élucubrations, Senghor ne serait jamais devenu président du Sénégal. Yamgnagne, c’est l’autre Togo. Celui qui récuse la confiscation héréditaire du jeu politique, qui dénonce la division de l’armée par Faure Eyadema, l’achat d’une Mercedes Maybach d’une valeur d’1 milliard de francs CFA… ; celui qui ne souhaite pas que se répète la mascarade électorale de 2005, où les Nations Unies avaient dénombré 500 morts.

 

Oui, Yamgnagne peut être une chance pour le Togo moderne.

 

Guillaume Camara

 

 

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