Depuis hier, Rome est africaine. La Ville éternelle accueille le deuxième synode consacré à l’Afrique. Dans ce continent où la plupart des institutions politiques font souvent preuve de déliquescence et d’incurie, l’Eglise reste cette unique mère qui enseigne la sagesse divine, éduque et soigne les malades.

 

Quoi de plus normal donc qu’un tel événement aussi important lui soit à nouveau dédié ! Mais qu’on se rassure que ce cénacle d’évêques ne résoudra pas toutes les problématiques handicapant le développement africain. Il sera ce colloque de la Parole et de la Vérité qui sauvent. Car, à n’en pas douter, les pères du synode ne se priveront pas de mettre en relief ce qui va et ne va pas dans cette patrie de saint Augustin. Benoît XVI a déjà donné le ton avec la messe inaugurale : « Les ressources de l’Afrique sont une source d’exploitation, de conflit et de corruption (…) Le colonialisme n’est jamais tout à fait terminé ».

 

Pas tort le Pape Ratzinger. C’est même courageux de sa part de proclamer de telles vérités dans un continent où, en général, se réfugient les complicités.

 

Guillaume Camara

 

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