Pour bien se rendre compte de la réalité de la catholicité, il faut observer les membres de la Curie romaine, l’organe central de l’Eglise : vous y retrouverez des Italiens, des Français, des Américains, un Indien…, mais aussi des Africains.

 

Deux d’entre eux se sont particulièrement illustrés lors du récent synode pour l’Afrique axé sur la justice, la réconciliation et la paix. Le premier se nomme Mgr Robert Sarah (photo2), archevêque émérite de Conakry. Brillant intellectuel, il est actuellement le secrétaire (l’équivalent du numéro deux dans un gouvernement civil) de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples. Dans son intervention devant les pères synodaux, le prélat guinéen s’en est pris à la théorie du genre qui « est une idéologie sociologisante occidentale des hommes-femmes, qui s’attaque à l’identité sponsale de la personne humaine, à la complémentarité anthropologique entre l'homme et la femme, au mariage, à la maternité et à la paternité, à la famille et à la procréation ; elle est contraire à la culture africaine et aux vérités humaines éclairées par la Révélation divine en Jésus Christ ». Puis il a ajouté : « L’Afrique doit se protéger de la contamination du cynisme intellectuel de l’Occident. Il est de notre responsabilité d’éclairer la conscience des Africains quant aux dangers de cette idéologie meurtrière. »

 

Le second visage nous vient du Ghana : c’est celui du cardinal Peter Kodwo Appiah Turkson (photo1). A 61 ans, Benoît XVI vient de confier, à ce prince de l’Eglise, la présidence du Conseil pontifical Justice et Paix. Interrogé par la presse sur la possibilité d’un pape noir, il a répondu : « Pourquoi pas un pape africain si le Dieu le veut ». Sauf qu’on ne le dit pas assez, l’Afrique a déjà offert au catholicisme trois papes : Victor (186-197), Militades (311-314) et Gelasius (492-496). 

 

Guillaume Camara

 

 

 

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